la maison des Holith

La grande maison encerclée par les arbres de la forêt était d'un luxe reflétant la situation financière de la famille. En effet les Holith avaient récemment emménagé au Japon, leur Irlande natale les ayant chassés à cause de leur condition. Deux meutes de loups ne font pas bon ménage, l'une devait partir, se fut les Holith. M. Holith revenait tout juste du travail. Chef d'une entreprise immobilière, ce n'était pas de tout repos mais ce boulot occupait ses journées de loup. Il embrassa sa femme une fois rentré dans la grande demeure en guise de salutation puis appela ses enfants. Madame Holith était une ancienne avocate, avec deux enfants dans la maison elle avait décidé de quitter son travail et de s'occuper du bon fonctionnement de leurs mutation. Les deux enfants avaient respectivement douze et tout juste dix huit ans. Le garçon qui était le plus jeune n'avait jamais vécu de transformation et avait donc encore toute sa joie de vivre. La plus grande, elle, avait vécu plusieurs pleines Lunes... toutes furent éprouvantes. M. Holith, voyant que sa petite famille était au complet face à lui, prit enfin la parole.



Le petit garçon acquiesça et le soir venu les trois partirent en direction de la forêt. Madame Holith attrapa la main de sa fille qui avait l'air terrorisée.



Ils ne cessaient de marcher. Il fallait s'éloigner des maisons et des humains. Il faisait nuit noire. Luinil leva la tête et vit la Lune apparaître. Ses yeux s'exorbitèrent, la main de sa mère n'était plus dans la sienne, elle allait se transformer ... Seule. La douleur était pesante, insupportable. Luinil plaqua ses mains contre sa tête comme pour faire partir la douleur. Son corps se transformait. Ses pieds et ses mains s'allongèrent pour devenir quatre pattes aux griffes aiguisées. Ses dents inquiétantes de loup affamé prirent possession de sa gueule et ses yeux devinrent rouge sang. Une fois que son corps d'humain laissa place à un corps de loup, Luinil disparut complètement. Sa conscience avait laissé place à un loup primitif et en quête de bétail pour assouvir ses besoins alimentaires. Les deux loups en sa compagnie prirent le chemin d'une prairie à proximité. Alors que Luinil allait les suivre une odeur parvint à sa truffe. Du sang. Du sang humain. La louve perdit tout contrôle et à l'aide de ses quatre pattes elle se mit à courir rapidement vers la source de l'odeur. Sa piste la mena chez elle. Dans la maison des Holith, les deux jeunes s'amusaient mais dans sa chute, Erwan s'égratigna les genoux laissant couler son sang. Son sang. Il n'était pas encore tout à fait celui d'un loup. C'était toujours celui d'un jeune garçon, un sang sucré et fruité... un sang qui attirait les grands méchants loups. Luinil arriva à entrer dans la maison discrètement. L'une des fenêtres n'avait pas été fermée ce fut donc un jeu d'enfant. D'un pas doux et silencieux, elle arriva dans le salon où les deux enfants s'amusaient.


Ils se retournèrent tous deux précipitamment mais se fut trop tard pour la fillette. D'un coup de croc à la gorge, Luinil l'assassina sans pitié. Le petit corps sous les grandes pattes de la louve créait un décor macabre dans cette grande maison qui avait pour habitude d'accueillir des rires et non des larmes.


Le petit homme pleurait abondamment face à la scène sanglante. La louve se lécha les babines avant de se tourner lentement vers Erwan. Celui-ci prit peur. Il recula doucement. Elle avança lentement. Il avait un regard remplit de terreur. Elle avait des yeux menaçant. Erwan prit ses jambes à son cou mais à peine eut-il prit la fuite que Luinil lui attrapa la jambe. Il tomba à terre en hurlant de douleur. Luinil le trainait jusqu'à elle. Ses hurlements étaient insupportables. Ses larmes, détestables. La louve enfonça ses griffes sur le petit corps recouvert de sang. Cette odeur était si bonne pour elle. Dans un dernier geste d'espoir, Erwan attrapa une babiole aux coins tranchants et la frappa avec d'un grand coup pour la faire reculer. Le coup la fit reculer. Le sang de Luinil se déversait à son tour. Folle de rage elle attrapa sa proie qui rampait sur le sol, elle le griffa et l’acheva d'un coup de croc violent. Erwan ne bougeait plus. Il était mort à son tour.

La nuit était en train de s'envoler pour laisser place au jour. La lune disparut lentement. La douleur revint. Se fut insoutenable. Le corps de la louve redevint humain. Luinil était revenue à elle. Allongée sur le sol, elle ne pouvait pas bouger. Son corps la faisait beaucoup trop souffrir. Les yeux fermés, Luinil prit une grande bouffé d'air. Une odeur lui titilla les narines. Le sang. Trop de sang. L'odeur était répugnante. Ses yeux s'ouvrirent sur une marre de sang. Mais...où était elle ? Elle n'était pas allongé sur le sol froid de la forêt, c'était le parquet de sa maison. Mais alors, cette odeur de sang... Luinil se releva d'un coup. Assise sur le sol, elle resta bouche bée devant le spectacle. Deux petits corps ensanglantés. Des griffures profondes et des morsures horribles. Son petit frère était là... mort. Ce spectacle était d'une atrocité sans précédents. Quand elle porta sa main à son visage, Luinil put constater que ses mains et son visage étaient recouverts de sang. C'était donc bien elle qui les avait tués. Impossible de pleurer. Luinil n'y arrivait pas. Doucement elle se leva. Elle alla dans sa chambre enfiler des sous-vêtements et un long tee-shirt étant donné que ses vêtements avaient été arrachés lors de la transformation. Sans prendre le temps d'enlever le sang sur son corps elle retourna au salon. Luinil prit place aux côtés du cadavre de son petit frère. Une idée folle, un geste fou, elle s'allongea dans la marre de sang pour prendre Erwan dans ses bras. Le petit corps était collé tout contre elle comme pour le réconforter ou se faire pardonner.

Luinil Holith était devenue une meurtrière, la folie allait peut-être l'envahir. Comment expliquer tout cela à ses parents ? Qu'est ce qu'elle allait devenir ? Le sang... cette odeur horrible, elle ne l'oublierait jamais.

Correction: Bloody-Yûkumii & Misato Komatsu

La lumière du soleil frappée de plein fouet la scène macabre de la demeure des Holith. Les parents de Luinil n'étaient pas encore rentrés. Tant mieux. La jeune femme décida de lâcher le corps de son frère, prenant enfin conscience de ses actes. Elle les avait tué tous les deux et sans aucune pitié. Sa mémoire de louve revenait. Tout se qu'elle avait fait pendant la nuit lui revenait. L'odeur de sang mélangée à ses souvenir de cris et ses scènes de massacre lui donna envie de vomir mais cette envie se coupa net en sentant l'odeur d'un intrus.

Luinil se retourna d'un geste vif. Un grand léopard était là. Il était certainement rentré par la fenêtre ouverte. Restant assise près des cadavres, les vêtements et son corps recouvert de sang, Luinil regarda l'animal avec un air neutre.

"Tu n'est pas sur ton territoire. Ce sont les loups qui règnent sur cet espace"

Ce fut assez ironique de sa part. Le territoire, dans les conditions actuelles, n'était pas le plus important. Mais Luinil avait toujours était comme ça. Ce Léopard, elle ne le connaissait pas, lui ne la connaissait pas non plus. Pourquoi se sentirait il concerné par la situation ? Luinil se leva et lui fit face. L'odeur du sang aiguisant les sens des deux garous présents.

Correction : Bloody-Yûku

"Tu n'est pas sur ton territoire. Ce sont les loups qui règnent sur cet espace"

Cette jeune fille parlait territoire alors qu'elle venait de tuer deux personnes, un vrai massacre, de plus les loups, très bizarrement, l'odeur du sang, mes sens étaient en eff ervescence, je sentais la moindre poussière dans la pièce, je devais communiquer avec la jeune fille, je me préparais à la douleur, je la sentis déferler dans mes os, mon crane et mes membres, l'instant d'après j'étais redevenu humain.

-Vous êtes installés ici depuis huit mois environ, ceci était mon territoire, avant que vous arriviez, j'ai cédé le territoire à tes parents, simplement par gentillesse...et c'est toi qui a tué les deux personnes ici ?

Malgré le fait que je sois redevenu humain, le fauve à l'intérieur de moi rugissait, il se sentait en danger, j'essayais de le contenir le mieux possible, tous mes muscles étaient tendus au maximum, l'air était froid, même pour une matinée de printemps, ou alors c'était la présence des deux cadavres...que pouvais-je aider la jeune louve...elle avait tué et on ne pouvait effacer le passer, n'y même les ressusciter, nous n'étions pas des anges, je ne pouvais pas aider cette fille, enfin, un ange pourrai-t-il ressusciter les morts ? et puis il faudrait déjà qu'ils existent...


Correction: Bloody-yûku

Le léopard était devenu humain. La communication était impossible lorsque les garous étaient sous forme animal. Le jeune homme était sur de lui et dégageait une aura remplit de bonté. La louve le regarda suffisamment bien pour se souvenir de lui. Il était plus petit qu'elle de quelques centimètres, à vue d'œil d'au moins dix bon centimètres. Ses cheveux étaient bruns ainsi que ses yeux. Il avait aussi l'air plus jeune qu'elle.


Luinil n'osa pas regarder de nouveau son frère et son amie. Comment expliquer l'inexplicable ? C'est vrai c'est elle qui les a assassinés, elle avait encore le goût de leur sang. Leur sang, au coin de sa bouche et au fond de sa gorge.


Des tremblements. Ses mains tremblaient, trahissant sa neutralité. Cette odeur qu'elle avait trouvé si délicieuse lorsqu'elle était louve lui donné maintenant des nausées. Ses jambes la tenait debout tant bien que mal. Ces muscles lui faisaient atrocement mal mais il fallait rester digne devant un garou d'une autre espèce. Il est vrai que sa dignité en avait déjà prit un coup avec la découverte des corps mais il fallait faire comme si de rien était. Faire face à ses erreurs qui étaient ineffaçable.

Luinil pensait au plus profond d'elle qu'il fallait qu'elle prenne la fuite. Comment expliquer ça à ses parents... Excusez moi mais j'ai assassiné la fille du voisin et votre unique fil parce que j'avais faim ? Pas très convaincant n'est-ce pas. Un instant elle pensa à tuer le garou présent dans la pièce et l'accuser à sa place mais elle ne pu faire ça. Deux meurtres lui suffisait largement. Elle recula pour aller s'assoir sur un coin de table car ses muscles n'en pouvaient plus.

Luinil frappa violemment sur la table à l'aide de son poing. Elle était furieuse. Pour qui se prenaient ils tous les deux à débattre sur le sort de deux enfants morts et dont la résurrection était impossible étant donné qu'ils étaient à mi-chemin entre l'humain et la créature. Si cette ange qui, avec son air cruel n'avait pas l'air si angélique que sa, voulait vraiment les ressusciter qu'à cela ne tienne. Mais les conséquences seraient lourdes. Les enfants deviendraient deux loups meurtriers et leur sort seraient à nouveau la mort. Le coup avait raisonné dans toute la pièce.

"Vous allez la fermer oui !"

Son calme, elle l'avait perdu depuis longtemps. Cette apparence neutre était toujours présente mais ses nerfs étaient à vifs et les deux intrus l'avaient bien remarqué. Ils se turent pour porter leur attention vers la louve recouverte de sang.


Luinil se leva et s'avança vers les deux personnes. Un air de loup menaçant était collé à son visage.


Luinil passa son chemin et monta dans sa chambre. Ses pas étaient visible dans toute la maison. Ses pieds laissé des traces de sang, le sang dans lequel elle avait marché. Le sang d'enfants. Dans sa chambre elle ouvrit en grand son armoire et sortit une valise. Luinil jeta littéralement une grande partie de ses vêtements dans la valise et prit aussi quelques objets nécessaires à sa fugue. En passant devant le miroir elle constata que ses pieds, une partie de ses jambes, ses bras, son visage, tout son corps était recouvert de sang. Elle aperçut aussi la blessure que Erwan lui avait faite. Les images de son agonie étaient toujours présentent. Luinil fit tomber violemment le miroir pour le briser. Prenant sa valise en main, Luinil songea à partir par la fenêtre pour que personne ne la remarque.

correction: BLoody-Yûkumii

La valise tomba sur le sol. Luinil regarda Jonathan, les bras croisés contre sa poitrine, avec un air perplexe. Un jeune homme comme lui vivait seul ? Mensonge ? Canular ? La jeune femme hésita avant de lui parler d'un neutre et indifférent.


Voyant que le jeune adolescent avait l'air sérieux, Luinil baissa les bras et reprit sa valise. Elle reprit le chemin de la fenêtre et sauta. Une fois arrivé en bas, Luinil n'avait rien. Pour elle .C'était comme si elle avait sauté d'un bon mètre.

"Bon tu viens ? Faut pas trainer ici"

D'un pas doux mais rapide, Luinil prit la direction qu'indiquait Jonathan qui avait un peu de mal à suivre la louve. Sans se retourner, c'est ainsi que Luinil abandonna sa famille après en avoir assassiné un membre. Son cœur se serra mais comme à son habitude, aucun sentiment n'apparut sur son visage. Quand Jonathan la rattrapa elle le regarda. Ce petit bout d'homme semblait vraiment courageux. Ils n'allaient certainement pas s'entendre mais ils avaient déjà un lien inexplicable. Une amitié invisible en quelques sortes.


Une touche d'ironie signala le début d'une nouvelle aventure.


Correction by Bloody-Yûku

Après une course folle dans la foret, Luinil arriva enfin là où son sort devait être décidé. Chez elle. Face à cette grande maison aux allures modernes, la louve se sentait petite. Toute petite. Elle ne voulait pas s'approcher. Non, il ne fallait pas. C'est eux qui devaient la trouver. La ramener. La punir. Luinil les sentis arriver. Immobiliser, face contre terre. Deux loups s'occupèrent d'elle. Une fois maitrisé, se qui ne fut pas très compliqué puisqu'elle se laissa faire, ils la firent entrer de force dans la demeure. Luinil pu constater que les corps avaient été déplacés mais le sang n'avait pas était essuyé. Une provocation pour la tester ? Ou peut être seulement un manque de temps où de courage. Les deux loups forcèrent Luinil à se mettre à terre. A genoux face aux marres de sang. S'était infecte, insoutenable, répugnant. Luinil ne supportait pas cette odeur. Soudain, deux silhouettes entrèrent à leur tour dans la pièce. Ses parents. La louve tremblait de honte, sa respiration saccadé par le remord, son front se colla contre le sol pour s'empêcher de les voir.

"Luinil..."

Madame Holith n'eut pas le temps d'en dire plus que sa fille la coupa en hurlant.

"NON ! NE ME PARLE PAS. JE NE MERITE PAS QU'ON ME PORTE ANTENTION."

Sans rien comprendre ni voir, Luinil fut forcé de se redresser et se prit une gifle monumentale de la part de son père.

"Idiote ! Sa fait deux jours qu'on te cherche jour et nuit. J'ai déjà perdu un fils je ne veux pas perdre mon unique fille. Les funérailles de ton frère son pour bientôt et il faut que tu sois là"

Luinil ne comprenait pas. Pourquoi faisait-il comme si elle n'avait rien fait ? Incompréhensible. La gifle elle l'avait bien mérité c'est vrai mais s'était tout ? Elle n'était pas masochiste loin de là mais après tout quelque chose clochait.

"Mais c'est n'importe quoi. Pourquoi tu ignore se que j'ai fais ? J'ai tué mon petit frère et c'est tout se que je dois subir ? Une simple gifle ? J'en peux plus de ne pas savoir, de ne pas comprendre... J'en peux plus..."

"Luinil, les loups incontrôlable comme toi ne sont pas réellement des assassins. Pour toi il existe des solutions pour les nuits de pleines lunes. Les loups que l'on élimine sont les loups qui ont abandonné leur âme pour que celle d'un assassin assoiffé de sang prenne le dessus. Toi, tu es incontrôlable et de plus tu es l'héritière de cette meute. Tu seras punis comme il se doit à chaque pleine lune, tel est la règle. Mais tu reste MA fille. Et je refuse de te perdre."

Les yeux de Luinil fixèrent ceux de son père. Il n'avait pas tord. Elle n'était pas une bête sauvage après tout. Juste incontrôlable les soirs de pleines lune et encore, il y avait des solutions. Elle voyait bien que son père était triste, haineux, mais il y avait toujours cette lueur d'amour paternel. Cela la rassura. Un vertige dû à la fatigue la traversa. San pouvoir résister à la fatigue, Luinil tomba sur le sol. Elle s'était évanouit comme Taliesin un peu plus tôt dans la journée. Son avenir n'était plus en danger mais elle serait tout de même lourdement punit. Mais pour le moment, la simple punition psychologique qu'elle s'était infligeait seule suffisait. Ses parents prirent soin d'elle, leur dernière enfant. C'est au loup qu'ils en voulaient et non à l'humaine. Les meurtres étaient un poids lourd pour Luinil mais il fallait vivre avec.